Le don du Fakir
Fort heureusement pour elle, et pour nous, Zaza avait, entre autre, un don. Don hérité de son parrain le fakir, semblerait-il, mais ça, personne ne l'a jamais vraiment su. Elle avait le don de la musique !
Dès lors, nuit et jour, elle chantait, elle dansait, elle riait, et elle gratouillait un morceau de bois et de cordes -que plus tard on appela guitare- pour le plus grand plaisir de ceux qui l'entouraient. (C'est d'ailleurs pour elle qu'Yves Duteil composa « J'ai la guitare qui me démange », ce grand tube disco-funk du siècle dernier.)
Et elle était entourée ! Elle jouait souvent avec ses amis des royaumes alentours : la Princesse de la Crépelière, l'Archiduc d'Allemagne, le Vicomte de la Migeonnière etc. La Duchesse de la Canquetière déménagea, dit-on, pour être au plus près de la Princesse. Toujours est-il qu'avec quelques uns de ses proches compagnons, la Princesse exprima ses désirs saltimbanques. Tels des ménestrels, ils présentèrent au peuple de Terres de Montaigutistan, et au-delà, des saynettes, des cabrioles, des illusions et bien d'autres choses encore que l'on nomme aujourd'hui théâtre.
Du naturel, rien que du naturel !
Et la princesse était heureuse d'un bonheur sans faille auprès de ses amis de parcours. Jusqu'au drame